1 Les 4 premiùres affiches montrent que de Gaulle et puissance et que faut qu’on vote pour lui. Dans la derniùre image on aperçoit sois jeune et tais-toi sa nous montre qu’il donne des ordres et qu’on ne peut pas faire tous ce qu’on veut. 2) On peut reconnaitre de Gaulle grñce a le gros nez et le chapeau, sa posture

Benjamin Tremblay Naissance 23 septembre 1996Chicoutimi, QuĂ©bec NationalitĂ© Canadienne DiplĂŽmĂ© de UniversitĂ© d'Ottawa, UniversitĂ© Laval Profession Journaliste SpĂ©cialitĂ© GĂ©opolitique, politique canadienne, politique amĂ©ricaine Site internet Bilan MĂ©dias Pays Canada MĂ©dia 7 jours sur Terre Fonctions principales Éditeur en chef Radio Radio X et autres modifier Biographie[modifier] Jeunesse[modifier] Originaire de Chicoutimi, Benjamin Tremblay grandit Ă  Saint-Pascal de Kamouraska, dans le Bas-St-Laurent. Son pĂšre est un enseignant d'histoire et sa mĂšre de français, tous les deux au secondaire. À 12 ans, il anime durant deux saisons d'une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision intitulĂ©e Sois jeune et tais-toi » sur les ondes de MATV. Il y reçoit en entrevue des personnalitĂ©s politiques, sportives et culturelles rĂ©gionales, notamment le dĂ©putĂ© libĂ©ral Claude BĂ©chard quelques mois avant son dĂ©cĂšs. Formation[modifier] Il complĂšte son diplĂŽme d'Ă©tudes secondaires Ă  l'École secondaire Chanoine-Beaudet. À 16 ans, il est admis Ă  l'UniversitĂ© d'Ottawa et y dĂ©bute un baccalaurĂ©at bi-disciplinaire en Relations publiques et Communication. L'annĂ©e suivante, il revient au QuĂ©bec et Ă©tudie la Science politique Ă  l'UniversitĂ© Laval. Il affirme dans une entrevue[1] avec l'humoriste Jerr Allain[2] que c'est durant cette annĂ©e qu'il est confrontĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© de la partisanerie politique et qu'il choisit de se rĂ©orienter vers le monde de la communication. Ainsi, il poursuit ses Ă©tudes en Communication Ă  l'UniversitĂ© Laval oĂč il se dĂ©marque notamment en reprĂ©sentant l'institution lors de concours d'art oratoire et de gestion de crise. Vie professionnelle[modifier] En 2014, Benjamin Tremblay Ă©crit ses premiers essais politiques et analyses[3] dans les colonnes du Huffington Post QuĂ©bec[4]. Il y publie Ă©galement une sĂ©rie d'articles hebdomadaires sur les candidats de chaque parti dans le cadre de l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2016. Dans un article de juin 2016 intitulĂ© Voici comment Donald Trump deviendra le PrĂ©sident des États-Unis[5], il prĂ©dit en dĂ©tail la victoire Ă©lectorale de Donald Trump avant mĂȘme la nomination de celui-ci en tant que candidat rĂ©publicain. En septembre 2016, il fait ses dĂ©buts en radio Ă  la station de l'UniversitĂ© Laval, CHYZ FM. DĂ©but 2017, il dĂ©veloppe le concept d'une Ă©mission d'actualitĂ© internationale intitulĂ©e 7 Jours sur Terre. L'Ă©mission est en ondes pour une saison et traite des grands enjeux gĂ©opolitiques internationaux dans un format de 90 minutes. C'est au cours de ce projet que l'idĂ©e Ă©merge de rĂ©aliser de courtes capsules animĂ©es destinĂ©es aux rĂ©seaux sociaux. Entre fĂ©vrier 2018 et fĂ©vrier 2019, 7 jours sur Terre produit une cinquantaine de capsules sur divers sujets touchant la politique et l'histoire quĂ©bĂ©coise ainsi que la science et la technologie. Elles connaissent un succĂšs viral inĂ©dit sur la toile quĂ©bĂ©coise et cumulent plus de 4 millions de visionnements en quelques mois sur diverses plateformes. En mars 2018, Benjamin Tremblay signe une entente pour la publication de deux livres avec l'Ă©diteur quĂ©bĂ©cois Michel BrĂ»lĂ©. Au cours de l'Ă©tĂ© 2018, il participe de façon hebdomadaire Ă  l'Ă©mission de StĂ©phan Dupont sur les ondes de NRJ Ă  QuĂ©bec. Il se joint Ă  l'automne Ă  la chaĂźne CHOI Radio X de QuĂ©bec en tant qu'analyste politique de la station. SurnommĂ© "Le Professeur" par l'animateur Denis Gravel en raison de son style professoral et colorĂ©, il participe aux Ă©missions Gravel dans le retour »[6] et Le Mid »[7] dans lesquelles il prĂ©sente des chroniques Ă  caractĂšre politique, scientifique et historique. Il rencontre dans le cadre de la campagne Ă©lectorale quĂ©bĂ©coise de 2018 les chefs de plusieurs partis nĂ©gligĂ©s des mĂ©dias. Dans le but de promouvoir la pluralitĂ© idĂ©ologique, il tourne une sĂ©rie d'entrevues au luxueux ChĂąteau Bonne Entente avec les chefs du Nouveau Parti dĂ©mocratique du QuĂ©bec, du Parti Vert du QuĂ©bec, du Parti conservateur du QuĂ©bec, de QuĂ©bec Solidaire et de Citoyens au pouvoir du QuĂ©bec. À partir de 2019, il anime une balado-diffusion en direct intitulĂ©e Autour d'un Verre ». AccompagnĂ© de l'auteur Philippe Sauro Cinq-Mars, de l'animateur de radio Philippe Couture et du journaliste Thomas Mailloux, il aborde avec un public en direct divers enjeux sociaux dans une ambiance dĂ©contractĂ©e. Philosophie et positions politiques[modifier] Dans un certain nombre d'Ă©ditoriaux, Benjamin Tremblay se dit dĂ©fenseur de la langue française et nationaliste Ă©conomique. Sa position sur l'indĂ©pendance du QuĂ©bec n'est pas connue publiquement mais il Ă©voque lors d'une entrevue[1] que les rĂ©alitĂ©s dĂ©mographiques d'aujourd'hui rendent probablement impossible la rĂ©alisation d'un tel projet. Dans certaines productions vidĂ©o dans lesquelles il apparaĂźt, on peut observer en arriĂšre-plan le controversĂ© drapeau des Patriotes 1837-1838 insĂ©rĂ© entre le Fleur-de-lysĂ© quĂ©bĂ©cois et l'unifoliĂ© canadien. Lors d'un Ă©pisode d'Autour d'un verre, il explique qu'il ne considĂšre pas le drapeau des Patriotes comme un symbole offensant mais bien comme un emblĂšme de libertĂ© qui reprĂ©sente l'amitiĂ© avec les peuples autochtones, la lutte pour le Français et la dĂ©colonisation.» Il ajoute que c'est un symbole profondĂ©ment humaniste » que les quĂ©bĂ©cois devraient ĂȘtre fiers d'afficher. Controverse[modifier] Arrestation de Michel BrĂ»lĂ©[modifier] À la suite de l'arrestation de l'Ă©diteur Michel BrĂ»lĂ© en lien avec des allĂ©gations d'inconduites sexuelles, il annule la publication prĂ©vue du Livre Noir de la Politique QuĂ©bĂ©coise et annonce publiquement que les recettes de son premier ouvrage seront remises Ă  l'organisme contre les violences sexuelles Sans oui c'est non ». Il brise par le fait mĂȘme toutes relations professionnelles avec l'Ă©diteur. Scandale Pierre Moreau[modifier] En aoĂ»t 2018, 7 jours sur Terre publie une vidĂ©o virale[8] dans laquelle Benjamin Tremblay accuse le gouvernement libĂ©ral provincial d'avoir secrĂštement insĂ©rĂ© des dispositions dans sa politique d'hydrocarbures permettant le forage par fracturation hydraulique dans les milieux maritimes du QuĂ©bec. Il vise plus particuliĂšrement le Ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles Pierre Moreau, lui reprochant d'avoir menti dĂ©libĂ©rĂ©ment sur ce dossier Ă  plusieurs occasions. Le ministre avait notamment rĂ©pĂ©tĂ© qu'aucune exploitation ne serait possible dans les milieux maritimes[9]. Dans la vidĂ©o visionnĂ©e plus de 300 000 fois, Benjamin Tremblay rapporte que les documents prĂ©sentĂ©s par le ministĂšre des Ressources naturelles contiennent bel et bien des dispositions qui encadrent d'Ă©ventuels forages hydrauliques dans les lacs et riviĂšres du QuĂ©bec. Le surlendemain, le ministre Pierre Moreau signe une lettre ouverte[10] dans le journal Le Devoir dans laquelle il affirme que l'intention du gouvernement est d'interdire le forage en milieu hydrique et que le cadre rĂ©glementaire proposĂ© par son bureau accomplit cet objectif. Ce n'est que trois jours aprĂšs la publication de cette lettre que le gouvernement du QuĂ©bec annonce que les dispositions du cadre seront revues afin que les forages dans les cours d'eau soient interdits, admettant par le fait-mĂȘme qu'ils Ă©taient permis selon les paramĂštres en place quelques jours plus tĂŽt[11]. Autres[modifier] Il est apparu Ă  l'Ă©mission radiophonique de Nathalie Normandeau, Nathalie le Midi» sur les ondes de BLVD FM. Il collabore Ă  l'automne 2018 au magazine culturel français Putsch[12]. Benjamin Tremblay est bilingue et commente Ă©galement la politique canadienne dans certains mĂ©dias anglophones[13],[14]. En 2018, son travail journalistique est reconnu officiellement par le dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral Bernard GĂ©nĂ©reux ainsi que par le maire de Saint-Pascal. En 2019, il est nommĂ© par le Mouvement QuĂ©bec français comme membre d'un jury de trois personnalitĂ©s publiques dans le cadre d'un concours pour la dĂ©fense de la langue française. Il anime depuis 2019 une chronique Ă  Radio X. ƒuvres[modifier] Essais politiques[modifier] Benjamin Tremblay, CAQ = PLQ, Les Intouchables, 2018, 127 p.[15] À paraĂźtre, Benjamin Tremblay, Le Livre Noir de la Politique QuĂ©bĂ©coise, prĂ©vu fin 2019. ƒuvres jeunesse[modifier] Benjamin Tremblay, Raconte-moi Max Gros-Louis, Ă©ditions Petit Homme, printemps 2019. Notes et rĂ©fĂ©rences[modifier] ↑ 1,0 et 1,1 [vidĂ©o] What's Up Podcast 91 Benjamin Tremblay sur YouTube ↑ Jerr Allain - Humoriste de Gatineau - TournĂ©e PLUS POUR LONGTEMPS », sur Jerr Allain consultĂ© le 24 fĂ©vrier 2019 ↑ Benjamin Tremblay », sur HuffPost QuĂ©bec consultĂ© le 24 fĂ©vrier 2019 ↑ Benjamin Tremblay », sur HuffPost QuĂ©bec consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ Voici comment Donald Trump deviendra le prĂ©sident des États-Unis », sur HuffPost QuĂ©bec, 1er juin 2016 consultĂ© le 24 fĂ©vrier 2019 ↑ Gravel dans le retour », sur CHOI 98,1 Radio X consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ Le Mid », sur CHOI 98,1 Radio X consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ 7 jours sur Terre », sur consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ Hydrocarbures Pierre Moreau assure qu’aucun forage ne sera autorisĂ© dans les cours d’eau », sur Le Devoir consultĂ© le 24 fĂ©vrier 2019 ↑ Nos lacs et nos riviĂšres ne sont pas ouverts aux pĂ©troliĂšres », sur Le Devoir consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ QuĂ©bec interdit les forages dans les cours d’eau », sur Le Devoir consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ Benjamin Tremblay "Peut-on vraiment en vouloir aux mĂ©dias de couper dans la rĂ©daction lorsque 35% de l'audience n'est lĂ  que pour la mĂ©tĂ©o?" », sur Putsch consultĂ© le 19 fĂ©vrier 2019 ↑ en-CA Does the Conservative party have a future in Quebec? What about the immigration debate? An interview with Benjamin Tremblay PART », sur The Post Millennial, 20 septembre 2018 consultĂ© le 24 fĂ©vrier 2019 ↑ en-CA Uncovering the World of QuĂ©bec Politics, Corruption, and is the CAQ just a copy of the Liberals? An interview with Benjamin Tre », sur The Post Millennial, 15 septembre 2018 consultĂ© le 24 fĂ©vrier 2019 ↑ en CAQ = PLQ par TREMBLAY, BENJAMIN lire en ligne Liens externes[modifier] Erreur Lua dans ModuleAutoritĂ© Ă  la ligne 424 attempt to index field 'wikibase' a nil value. Erreur Lua dans ModuleCatĂ©gorisation_badges Ă  la ligne 170 attempt to index field 'wikibase' a nil value.Erreur Lua dans ModuleSuivi_des_biographies Ă  la ligne 189 attempt to index field 'wikibase' a nil value. Autres articles du thĂšme journalisme Altaveu, Laurent Guillaume producteur, CĂ©line Bracq, Observatoire des journalistes et de l'information mĂ©diatique, Geoffroy Lejeune, Malick TourĂ© Reinhard, Thomas WiederAutres articles du thĂšme QuĂ©bec Dans mes yeux Ă  moi, ComitĂ© Mixte Municipal Industriel CMMI, Christine Dufour, Théùtre du Futur, Je voudrais qu'on m'efface, Le DĂ©fi Des Champions, Annika Parance Éditeur Cet Article wiki "Benjamin Tremblay" est issu de Wikipedia. La liste de ses auteurs peut ĂȘtre visible dans ses historiques et/ou la page EdithistoryBenjamin Tremblay.
Depuisquelques semaines, Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France Insoumise à l'élection présidentielle, a le vent en poupe, notamment dans les sondages. Certains d'entre eux le placent en

Ce sont une cinquantaine d’affiches de mai 1968 qui sont proposĂ©es. Le choix a Ă©tĂ© fait en prioritĂ© sur celles qui ont une iconographie. Ainsi le slogan "CRS = SS" n’apparaĂźt pas mais on voit un CRS avec un bouclier oĂč est marquĂ© "SS". On retrouvera Ă©videmment la police vous parle tous les soirs Ă  vingt heures », sois jeune et tais-toi », moins de 21 ans voici ton bulletin de vote » un pavĂ© en l’occurrence, et il fallait avoir vingt-et-un ans pour pouvoir voter jusqu’en 1974 et laissons la peur du rouge aux bĂȘtes Ă  cornes ». D’autres sont moins connues comme la reprise du cĂ©lĂšbre et dĂ©jĂ  centenaire l’ordre rĂšgne » avec en illustration un blessĂ© d’une manifestation portĂ© sur un brancard ou la spĂ©cialitĂ© du chef participation Ă  1F65 » avec le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en chef cuisinier. Cette derniĂšre affiche est rĂ©alisĂ©e Ă  Marseille ; la plupart sortent de l’Atelier populaire de l’École des beaux-arts de Paris. On apprend que le MUCEM de Marseille a une collection bien plus importante que l'ensemble de celles ici prĂ©sentes; ceci du fait qu'il a hĂ©ritĂ© des collections du MusĂ©e des Arts et traditions populaires. Pas mal d’affiches ont un rapport avec un mouvement de grĂšve ou une Ă©vacuation de grĂ©vistes. Une prĂ©face de Sam StrouzĂ© Ă©voque les conditions de crĂ©ation de ces affiches alors qu’un texte introductif de Michel Dixmier s’attache Ă  montrer quels esprits elles portent, on a en effet en gros les affiches de type syndical et les affiches de type libertaire. Certaines affiches sont dotĂ©es d’un commentaire qui dĂ©passe les habituelles informations de lieu de production et de date de crĂ©ation ; ces textes ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s par Bernadette Caille et Michel Dixmier. Cet ouvrage sert en partie de catalogue d’exposition Ă  1968. Quelle histoire qui se tient en Arles pour les Rencontres de la photographie ; l’exposition se visite de dĂ©but juillet au 23 septembre et prĂ©sente d'autres supports que les affiches. Voir

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Nousne sommes pas loin, quarante ans aprĂšs Mai 68, de cette affiche qui suggĂ©rait « Sois jeune et tais-toi ». Dans les annĂ©es 1970, les sociologues Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Tapez votre recherche et appuyez sur entrer pour lancer la recherche ContrairementĂ  la lĂ©gende, explique Patrick Leboutte, concepteur de ce coffret des Editions Montparnasse, Mai-68 n’a pas Ă©tĂ© le seul fait des Ă©tudiants du Quartier latin Ă  Paris, loin s 1AgnĂšs Varda, Coline Serreau, Nelly Kaplan, trois noms parmi des dizaines qui illustrent chacun Ă  leur maniĂšre une nouvelle façon de faire du cinĂ©ma mĂȘme si la carriĂšre de la premiĂšre est antĂ©rieure Ă  mai 68, son nom comme celui des autres est liĂ© Ă  ce qu’on appellera dans les annĂ©es 1970 le cinĂ©ma des femmes ». Cet article propose une interrogation sur ce cinĂ©ma au fĂ©minin, afin d’envisager Ă  la fois le contexte particulier dans lequel il Ă©merge, les problĂ©matiques qu’il soulĂšve, et ce en quoi il va renouveler un cinĂ©ma français jusqu’alors ultra masculinisĂ©. 2La pĂ©riode de “l’entre-deux-mai”, pour reprendre l’expression de Pascal Ory, reprĂ©sente un moment particulier de l’histoire du septiĂšme art en France en gĂ©nĂ©ral, et des femmes et du cinĂ©ma en particulier. On pourrait le dire aussi de l’histoire des femmes tout court puisque de la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, se dĂ©veloppĂšrent diffĂ©rents mouvements de libĂ©ration des femmes aboutissant Ă  des avancĂ©es majeures dans l’histoire de la sexualitĂ©, de la contraception, de l’avortement. En ce qui concerne le cinĂ©ma, cette pĂ©riode a Ă©tĂ© vue aussi comme une sorte “d’intermĂšde historique”, expression pour le moins passe-partout et lĂ©gĂšrement dĂ©prĂ©ciative, permettant de rĂ©duire les Ɠuvres au simple rĂ©sultat d’un contexte historique la mĂȘme chose s’est produite avec la littĂ©rature dite de la RĂ©sistance. Le cinĂ©ma des annĂ©es 1970 se fit plus concret, plus en rapport avec la sociĂ©tĂ© qui le produisait, plus revendicatif aussi, Ă©chappant au “contemporain vague” et au consensus mou qui, selon Jean-Pierre Jeancolas, caractĂ©risait les films des annĂ©es Pompidou1. Qu’il s’agisse de filmer les mĂȘmes choses de façon diffĂ©rente, d’autres choses de la mĂȘme façon ou en innovant, les combinaisons ne manquaient pas pour [re]prendre la parole et revendiquer d’autres dĂ©sirs. Âge d’or du cinĂ©ma militant, politique et/ou engagĂ©, les annĂ©es 1970 ont aussi vu le dĂ©veloppement d’un cinĂ©ma [au] fĂ©minin, tellement minoritaire auparavant que le nombre de nouvelles cinĂ©astes entre 1969 et 1980 est cinq fois supĂ©rieur Ă  celui de la pĂ©riode allant de l’aprĂšs-guerre 1946 Ă  mai 19682. La comparaison avec le nombre Ă©levĂ© de rĂ©alisateurs dĂ©butant au cinĂ©ma au tournant des annĂ©es 19603 se passe presque de commentaires. Rappelons quand mĂȘme que ceci ne devrait pas trop surprendre si l’on considĂšre la situation des femmes, Ă  l’écran comme Ă  la ville, dans les annĂ©es 1950, la pĂ©riode de l’aprĂšs-guerre Ă©tant celle d’un backlash et d’une reprise en main des femmes4. 3Comme beaucoup d’autres domaines professionnels, l’industrie cinĂ©matographique a en effet longtemps Ă©tĂ© un espace qui, quoique mixte, reprenait la division entre les tĂąches rĂ©servĂ©es Ă  chaque sexe, correspondant Ă  ce qui Ă©tait vu comme “l’ordre naturel” des choses aux hommes revenaient la crĂ©ation et la maĂźtrise de la technique, tandis que les femmes Ă©taient cantonnĂ©es aux travaux de “petites mains”, costumes, maquillage ou script. MĂȘme si les vedettes/stars fĂ©minines parvenaient parfois Ă  obtenir une relative Ă©galitĂ© avec leurs partenaires masculins, il n’en Ă©tait pas de mĂȘme pour la rĂ©alisation. Pourtant, Ă  l’époque oĂč le cinĂ©ma Ă©tait encore vu comme une attraction foraine, une femme avait montrĂ© la voie. Alice Guy 1873-1968, la pionniĂšre du cinĂ©ma français dont la carriĂšre cinĂ©matographique coĂŻncide avec les dĂ©buts du septiĂšme art, avait rĂ©ussi Ă  s’imposer dans le monde du cinĂ©ma de l’époque, assez peu ouvert aux femmes. Elle connut, elle aussi, de nombreuses difficultĂ©s avant d’atteindre le succĂšs dans un milieu oĂč les femmes avaient peu leur place, et elle dut gravir un par un les diffĂ©rents Ă©chelons menant Ă  la rĂ©alisation, dĂ©butant comme secrĂ©taire chez Gaumont5. 4MalgrĂ© les dĂ©buts prometteurs de la premiĂšre rĂ©alisatrice française qui tourna des centaines de courts films muets, il fallut attendre le milieu des annĂ©es 1970 pour que les femmes accĂšdent en plus grand nombre aux commandes de la camĂ©ra6. A l’instar de leurs illustres devanciĂšres, les rĂ©alisatrices ayant dĂ©butĂ© aprĂšs mai 68, ont souvent, Ă  l’exception notable d’AgnĂšs Varda, commencĂ© par les mĂ©tiers du cinĂ©ma considĂ©rĂ©s comme “fĂ©minins”, tels que le montage, le maquillage et les costumes, sans oublier le travail de scripte. Contrairement Ă  leurs Ă©quivalents masculins, toutes n’avaient pas accĂšs Ă  l’assistanat auprĂšs de rĂ©alisateurs reconnus, et beaucoup furent aussi d’abord actrices et/ou scĂ©naristes avant d’ĂȘtre Ă  mĂȘme de rĂ©aliser leur premier long mĂ©trage. En ce qui concerne la “voie royale” pour accĂ©der Ă  la rĂ©alisation, le chemin Ă©tait Ă©troit et les Ă©lues peu nombreuses. Les femmes prĂ©parant le concours de l'IDHEC Institut des hautes Ă©tudes cinĂ©matographiques créé aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, remplacĂ© depuis par la FEMIS ne reprĂ©sentaient que 4 % de l’ensemble des candidats en 1974. En outre, l’on n’incitait pas Ă  l’époque les rares candidates Ă  s’orienter vers les filiĂšres “techniques” direction, son et photographie, et elles Ă©taient plutĂŽt dirigĂ©es aprĂšs le concours vers les fonctions dites “fĂ©minines” telles que celles mentionnĂ©es plus haut7. Les arguments pour justifier ce choix niveau de technicitĂ©, poids du matĂ©riel, etc. furent de moins en moins dĂ©fendables, d’autant plus que les “jeunes” cinĂ©astes de la Nouvelle Vague avaient mis en vogue un matĂ©riel plus lĂ©ger et moins onĂ©reux telle la camĂ©ra Eclair Cameflex inventĂ©e en 1948 mais rarement utilisĂ©e auparavant. 5Les “pionniĂšres du cinĂ©ma” Ă©taient Ă  leur façon des rebelles, et leurs hĂ©ritiĂšres le restent un siĂšcle plus tard. Rebelles et tenaces aussi dans leur dĂ©sir de faire des films, malgrĂ© tout et coĂ»te que coĂ»te, dans un milieu assez peu philogyne et oĂč la recherche d’un producteur et d’un distributeur devient vite une bataille Ă©puisante que certaines abandonnent en route, par dĂ©couragement8. MĂȘme si elles reprĂ©sentent actuellement presque 15 % de l’ensemble des cinĂ©astes avec une “pointe” Ă  20 % au milieu des annĂ©es 1990, une situation qui est unique au monde, les rĂ©alisatrices françaises doivent encore lutter pour faire accepter leurs projets et pour pouvoir les financer. Certaines, aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© un premier film de cinĂ©ma, optent pour la tĂ©lĂ©vision, rĂ©putĂ©e moins inaccessible pour les femmes. 6Au dĂ©but des annĂ©es 1970, Ă  l’époque oĂč dans d’autres domaines, des groupes de femmes se crĂ©ent pour dĂ©fendre leurs droits, des femmes dĂ©sireuses de favoriser le cinĂ©ma au fĂ©minin se regroupent dans un association qu’elles appellent Musidora, en hommage Ă  la vedette du cinĂ©ma muet, devenue cĂ©lĂšbre grĂące au rĂŽle d’Irma Vep dans la sĂ©rie Les Vampires 1915-1916 rĂ©alisĂ©e par Louis Feuillade. Ce nom Ă©tait trĂšs symbolique, puisque Musidora avait elle aussi connu des difficultĂ©s lorsqu’elle avait voulu se lancer dans la rĂ©alisation, choisissant pour ĂȘtre plus indĂ©pendante de crĂ©er en 1917 sa propre maison de production, la SociĂ©tĂ© des films Musidora ». Les buts de l’association créée en octobre 1973, Ă©taient de promouvoir la crĂ©ation et la distribution de films et de vidĂ©os rĂ©alisĂ©s par des femmes. Elle encourageait aussi la recherche sur les reprĂ©sentations des femmes dans le cinĂ©ma masculin et fĂ©minin. Enfin, ce fut Musidora qui organisa le premier festival de films de femmes en 1974, l’ancĂȘtre du festival international annuel de CrĂ©teil. Quoique le festival ait Ă©tĂ© critiquĂ© par la suite pour son “terrorisme fĂ©ministe”9, il n’en demeure pas moins qu’il reprĂ©sente un moment important dans l’histoire du cinĂ©ma français au fĂ©minin. Par la suite, d’autres organisations virent le jour, telles Femmes/mĂ©dias et CinĂ©-femmes-international. 7À dĂ©faut de pouvoir faire des films de cinĂ©ma, d’autres rĂ©alisatrices dĂ©butantes dans les annĂ©es 1970 choisissent l’option moins onĂ©reuse et plus maniable de la vidĂ©o. Ce sont alors des films documentaires militants, financĂ©s par des collectifs et trĂšs souvent liĂ©s au mouvement des femmes. Le MLAC est Ă  l’origine de films en faveur de la contraception et l’avortement, tout comme d’ailleurs le Planning familial dans plusieurs rĂ©gions10. Les cinĂ©astes s’approprient les images qu’elles veulent utiliser comme des armes. Leurs films dĂ©noncent, montrent, expriment une rĂ©alitĂ© souvent absente du cinĂ©ma “officiel”, masculin et/ou commercial. Le livre des “femmes de Musidora”, Paroles... elles tournent 1976 participe de la mĂȘme dĂ©marche, voulant offrir aux femmes, qu’elles soient cinĂ©astes, actrices ou autres, la possibilitĂ© de s’exprimer sur leur rapport au cinĂ©ma, leurs expĂ©riences et leurs points de vue. Alors que le lien entre ces documentaires et les mouvements de femmes Ă©taient trĂšs Ă©troits, que ce soit pour le financement ou la distribution, il n’en est pas de mĂȘme pour les films de fiction. 8D’autre part, dĂšs lors que l’on parle des Ɠuvres des rĂ©alisatrices, Ă  l’époque comme de nos jours, un problĂšme de dĂ©finition se pose. Parler de “cinĂ©ma de femmes” ou de “films de femmes”, c’est dĂ©jĂ  revendiquer ou en tout cas reconnaĂźtre une “spĂ©cificitĂ© fĂ©minine” que les intĂ©ressĂ©es sont souvent les premiĂšres Ă  rejeter. Les rĂ©ticences plus ou moins fortes des cinĂ©astes françaises Ă  voir leur Ɠuvre marquĂ©e par et considĂ©rĂ©e en fonction de leur sexe est une tendance typiquement hexagonale, fruit d’un universalisme rĂ©publicain que peu de rĂ©alisatrices remettent en cause, et une constante des annĂ©es 1970 Ă  nos jours. Ainsi, quand le mensuel Le Film français consacre en 1977 un dossier sur le “cinĂ©ma des femmes”, les rĂ©alisatrices interrogĂ©es, entre autres Diane Kurys et Coline Serreau, n’ont pas de mots assez durs pour refuser cette idĂ©e. À Serreau dĂ©clarant Je ne suis pas une femme qui fait du cinĂ©ma, je suis quelqu’un qui fait du cinĂ©ma », fait Ă©cho Diane Kurys s’insurgeant Vous ne parleriez pas de films de borgnes ou de culs de jatte. Ça m’exaspĂšre qu’on parle de films de femmes’ comme si c’était une tare »11. Les rares ouvrages sur le sujet tĂ©moignent aussi des mĂȘmes rĂ©ticences de la part des rĂ©alisatrices, rĂ©ticences lĂ©gitimes si l’on analyse, comme l’a fait Ginette Vincendeau, les relations particuliĂšres entre fĂ©minisme et cinĂ©ma en France Vincendeau 1987. Selon cette chercheuse12, c’est surtout en France que se manifeste l’écart entre “films de femmes” et films fĂ©ministes. Analysant les raisons de l’absence de thĂ©ories fĂ©ministes du cinĂ©ma en France malgrĂ© le fait que ce sont des fĂ©ministes françaises qui ont souvent inspirĂ© ces thĂ©ories dans les pays anglo-saxons, elle dĂ©finit la position des cinĂ©astes françaises comme standing between two stools assises entre deux chaises », puisque d’une part il leur manque un cadre idĂ©ologique crĂ©dible en terme de soutien de groupe », et d’autre part, elles occupent une position minoritaire au sein de l’industrie cinĂ©matographique »13 notre traduction. Pour Vincendeau, les femmes cinĂ©astes françaises ont choisi l’intĂ©gration au sein d’une industrie cinĂ©matographique, qui, des producteurs aux critiques, ne reconnaĂźt pas l’appartenance sexuelle des auteurs comme un critĂšre valable. Notons que depuis le suffrage du mĂȘme nom, l’adjectif “universel” en France est souvent synonyme de masculin. Dans le cas du cinĂ©ma, il semble que sous couvert d’universalisme, ce soit la tradition de la domination masculine au sein de la crĂ©ation artistique qui l’emporte. 9Un autre aspect majeur, dĂšs lors que l’on s’intĂ©resse aux “films de femmes”, est le choix des sujets. Qui dit cinĂ©ma au fĂ©minin ne devrait pas nĂ©cessairement dire histoires de femmes. L’on ne peut nier cependant que les rĂ©alisatrices des films documentaires surtout mais aussi de fiction, choisissent le plus souvent une perspective fĂ©minine Ă  dĂ©faut de fĂ©ministe et crĂ©ent des personnages fĂ©minins loin des stĂ©rĂ©otypes de la fĂ©minitĂ© acceptĂ©s et parfois revendiquĂ©s par une grande majoritĂ© des cinĂ©astes masculins. Comme le notait AudĂ© Ă  propos du changement qui s’opĂšre dans les annĂ©es 1970, les comĂ©diennes, des personnages, des femmes intĂ©ressantes par leur intervention au plan sociopolitique ont remplacĂ© le mythe ». L’on peut ajouter Ă  cela, qu’une tendance se dessine dans les films de fiction qui choisissent souvent de montrer ce que l’on ne voyait pas nĂ©cessairement, ou pas de la mĂȘme façon l’on revient alors Ă  l’idĂ©e de “filmer autre chose”. Des femmes cinĂ©astes parlent de la sexualitĂ© au fĂ©minin les films de Chantal Akerman, de Nelly Kaplan ou de Nina Companeez, du couple les films de Nadine Trintignant, La Femme de Jean de Yannick Bellon, 1974, des rapports mĂšre-fille Qu’est-ce que tu veux, Julie ? de Charlotte Dubreuil, 1977, du viol L’amour violĂ© de Yannick Bellon, 1979... La liste n’étant Ă©videmment pas exhaustive. 10De tous ces films, courts, moyens ou longs, vidĂ©o ou pas, fiction ou documentaire, certains ont marquĂ© plus que d’autres, pour des raisons qui restent souvent difficiles Ă  dĂ©terminer. Certains ont d’ailleurs Ă©tĂ© censurĂ©s, tel Histoires d’A, film documentaire distribuĂ© en 1973 qui condamnait la pĂ©nalisation de l’avortement, un an avant le vote de la loi Veil14. Nous en avons choisi quelques uns, rĂ©vĂ©lateurs de courants et de tendances, qui restent les films clefs de cette pĂ©riode, qu’il s’agisse de films de fiction ou de documentaires. Notons ici que le choix entre ces deux genres Ă©tait motivĂ© chez les cinĂ©astes de l’époque par des raisons aussi bien Ă©conomiques qu’idĂ©ologiques. MĂȘme si la fiction au dĂ©but des annĂ©es 1970, est aussi minoritaire par rapport au documentaire que la vidĂ©o l’est par rapport au film15, elle devient majoritaire au cours de la dĂ©cennie. La fiancĂ©e du pirate 11Avant la “vague” de films au fĂ©minin des annĂ©es 1970 faisant suite aux â€œĂ©vĂ©nements” de mai 68, une cinĂ©aste avait lancĂ© un pavĂ© dans la mare en rĂ©alisant l’un des cinq “films de femmes” de l’annĂ©e 1969. Nelly Kaplan dans son premier film de fiction va en effet renverser de nombreux tabous et crĂ©er la controverse avec un personnage fĂ©minin provocateur, transgressant les normes sexuelles et sociales..., ce que d’aucuns ont vu comme une farce grossiĂšre, lĂ  oĂč d’autres pressentaient les prĂ©mices d’un cinĂ©ma fĂ©ministe. Kaplan Ă©tait surtout connue avant ce film par ses courts, moyens et longs mĂ©trages d’un style trĂšs diffĂ©rent elle avait en effet travaillĂ© dans les annĂ©es 1950 avec Abel Gance dont elle admirait les films, et dans les annĂ©es 1960 sur des artistes peintres, contemporains ou non. Le synopsis de La FiancĂ©e du pirate Ă©crit en collaboration avec le scĂ©nariste Claude Makovski, prĂ©sentĂ© aux producteurs n’en sĂ©duit aucun, et pour cause. L’histoire est celle d’une jeune femme qui se venge de tous les hommes de son village qui avaient abusĂ© d’elle, non seulement en les faisant payer pour ce qui jusqu'alors Ă©tait “gratuit”, mais aussi en enregistrant leurs aveux les plus compromettants. C’est grĂące au Lion d’or que Kaplan obtint lors du festival de Venise en 1967 pour son documentaire sur Picasso, Le Regard Picasso, qu’elle put financer son film. Celui-ci, interdit Ă  sa sortie aux moins de dix-huit ans, fut Ă  l’origine d’une controverse critique provoquĂ©e par l’aspect quelque peu outrancier du film. 12Bernadette Lafont, la plus bandante des actrices françaises » selon François Truffaut16 et actrice atypique de la Nouvelle Vague Les Mistons de François Truffaut en 1958 et Le Beau Serge en 1957, Les Bonnes femmes de Claude Chabrol en 1960, interprĂšte le personnage au nom faussement prĂ©destinĂ© de Marie17, une femme hors norme vivant misĂ©rablement avec sa mĂšre dans une cabane sommaire construite dans les bois Ă  proximitĂ© du village de Tellier. La mort de sa mĂšre et le manque de sympathie des habitants du village dĂ©clenchent la rĂ©volte de Marie, jusqu’ici exploitĂ©e par les uns et les autres. Servante au service d’une patronne qui la maltraite tout en abusant d’elle, cette femme seule se venge. Le ton du film est rĂ©solument anarchiste et caricatural et, Ă  l’exception de Marie, tous les autres personnages masculins et fĂ©minins sont prĂ©sentĂ©s comme des ĂȘtres lĂąches, fourbes et mauvais. L’émancipation de Marie passe par une prostitution que l’on pourrait qualifier d’“autogĂ©rĂ©e”, un aspect du film peu prisĂ© des fĂ©ministes Ă  sa sortie. La transgression de Marie est Ă  la fois sexuelle et sociale. En instaurant un systĂšme de paiement au prorata des revenus de ses clients l’ouvrier portugais non seulement ne paie rien mais a droit Ă  un peu de tendresse alors que le Duc doit payer le prix fort pour un “service minimum”, Marie se situe dans une perspective dĂ©libĂ©rĂ©ment subversive aux yeux des “nantis” qui ne voient en elle qu’un objet sexuel. DĂ©clarant que le travail est l’esclavage, Marie revendique une autre forme de subversion anarchisante que l’on retrouve aussi dans son attitude blasphĂ©matoire elle demande au curĂ© de dire une messe pour son bouc bien aimĂ© tuĂ© par un homme du village et dans sa maniĂšre “provocante” de vivre sa sexualitĂ©, rĂ©clamant dans ses paroles et actions un “droit Ă  disposer de son corps” peu orthodoxe. 13Ce n’était pas la premiĂšre fois que Kaplan s’aventurait sur le terrain peu explorĂ© Ă  l’époque de l’érotisme au fĂ©minin, ayant publiĂ© sous le pseudonyme de Belen un recueil de nouvelles Ă©rotiques18. La “libertĂ© sexuelle” de Marie est associĂ©e Ă  la chanson de Barbara moi j'm'en balance, chacun sera servi, mais c’est moi qui choisis » et par une affiche sur le mur de sa cabane faisant de la publicitĂ© pour la contraception. MĂȘme si le choix de la prostitution comme source d’émancipation reste extrĂȘmement discutable, le film n’en attaque pas moins la misogynie des hommes et des femmes du village. En effet, non seulement la solidaritĂ© entre femmes est inexistante mais l’exploitation sexuelle de Marie par IrĂšne, sa patronne lesbienne, pourrait suggĂ©rer que les femmes en position de pouvoir pouvoir ici de nature Ă  la fois Ă©conomique et sexuel sont aussi “corrompues” que leurs Ă©quivalents masculins. Un autre aspect du film qui pourrait contredire la tendance libertaire de Marie, est sa capacitĂ©, nouvellement acquise, Ă  possĂ©der et l’enthousiasme apparent qu’elle manifeste pour cela. Plus en effet que sa libertĂ© sexuelle que lui reprochent en revanche les femmes du village et son indĂ©pendance affective, c’est son indĂ©pendance Ă©conomique qui fait rĂ©agir les hommes. Marie s’enrichit, et qui plus est sur leur dos, retournant en sa faveur l’exploitation dont elle Ă©tait auparavant victime. Cela se manifeste de façon tangible par l’acquisition progressive de biens, Marie devenant, Ă  l’instar de ses contemporaines, une consommatrice “soucieuse” de dĂ©corer son intĂ©rieur19. La diffĂ©rence majeure est que, contrairement aux mĂ©nagĂšres de ce que l’on appelait pas encore les Trente Glorieuses », Marie dĂ©montre Ă  la fin du film son dĂ©tachement pour ces mĂȘmes biens, non seulement en les abandonnant, mais en construisant avec les “traces matĂ©rielles” de sa prospĂ©ritĂ©, une “sculpture” Ă  cĂŽtĂ© de sa cabane, sur laquelle s’acharneront d’ailleurs les habitants et habitantes du village, pris d’une rage incontrĂŽlĂ©e et incontrĂŽlable aprĂšs son dĂ©part. 14Refus de la sociĂ©tĂ© de consommation et/ou rejet de la rĂ©ification ? Il n’est pas facile, compte tenu des donnĂ©es parfois contradictoires de ce qui prĂ©cĂšde, de dĂ©terminer la portĂ©e politique et la teneur fĂ©ministe de La FiancĂ©e du pirate. MĂȘme si elle a parfois manifestĂ© par la suite son soutien aux mouvements fĂ©ministes, Kaplan ne s’engageait pas directement Ă  ce moment-lĂ  en faveur des causes dĂ©fendues par les militantes qui n’étaient pas encore en 1969, Ă  l’époque de la sortie du film, aussi organisĂ©es qu’au dĂ©but des annĂ©es 1970. La cinĂ©aste prend la dĂ©cision cependant de rendre sympathique un homme, AndrĂ©, interprĂ©tĂ© par Michel Constantin, loin des rĂŽles de durs qu’il joue habituellement, qui s’occupe d’un cinĂ©ma ambulant et fait dĂ©couvrir Ă  Marie des films amĂ©ricains y compris La Comtesse aux pieds nus de Mankiewicz dont le personnage principal ressemble parfois Ă  Marie. Seul AndrĂ© prend le parti de Marie et lui manifeste de la sympathie. Il serait sans nul doute abusif d’en dĂ©duire que les hommes de cinĂ©ma sont tous philogynes. L’on peut par contre y retrouver des traces de la cinĂ©philie de la cinĂ©aste, qu’illustrent ses liens avec Abel Gance et l’admiration qu’elle lui vouait. 15Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? 16Cette question que se posait Freud au sujet des femmes, le documentaire de Coline Serreau rĂ©alisĂ© entre 1975 et 1977 va tenter d’y rĂ©pondre. Film clef dans la production française de ce que l’on a qualifiĂ© de “films de femmes”, “fĂ©minins”, “fĂ©ministes” et/ou “militants”, ce film a marquĂ© la lutte pour l’émancipation des femmes au mĂȘme titre que le film de Marielle Issartel et Charles Belmont, Histoires d’A. Qu’il s’agisse du film lui-mĂȘme, des conditions de production et de financement ou encore de rĂ©ception, le documentaire de Serreau illustre parfaitement les obstacles que connaissent encore les cinĂ©astes femmes pour parvenir Ă  rĂ©aliser leurs films. 17La rĂ©alisatrice, bien que partageant les luttes des fĂ©ministes de l’époque, n’appartient Ă  aucun rĂ©seau ou groupe. C’est par hasard qu’elle rencontre Antoinette Fouque, fondatrice de la jeune maison d’édition Des femmes créée en 1974 qui l’aide Ă  financer ce documentaire qu’elle avait au dĂ©part prĂ©vu d’appeler Utopie et dans lequel elle voulait donner la parole aux femmes, toutes les femmes, selon le principe que toutes celles qui avaient envie de parler le pourraient. Le tournage dura un an pendant lequel elle sillonna la France, enregistrant 24 heures de pellicule dont elle ne garda finalement que 90 minutes. Comme Kaplan, c’est grĂące au succĂšs de son premier long mĂ©trage de fiction Pourquoi pas ! Prix Georges Sadoul 1978, qu’elle put financer le montage de Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? Ce film reprend les deux orientations militantes des groupes de femmes Ă  cette Ă©poque, articulant lutte des classes et lutte des sexes. Pour Serreau, il s’agit non seulement d’illustrer l’idĂ©e que le personnel est politique », mais aussi d’associer le fĂ©minisme et le marxisme, deux instruments de lutte et de travail qui ont tout remis en question et dont on ne peut pas se passer »20. La mĂȘme annĂ©e, elle ajoutait que le mouvement des femmes... on ne dira jamais assez ce qu’on lui doit, ce qu’on lui doit tous depuis dix ans. Il change la face de cette sociĂ©tĂ© [...]. C’est un nouveau moyen d’investigation du monde »21. L’organisation du documentaire et la rĂ©partition des tĂ©moignages des diffĂ©rentes intervenantes traduisent ce choix, puisque ce sont les ouvriĂšres du Nord de la France qui bĂ©nĂ©ficient du plus long temps de parole. 18Dans son documentaire, Ă  l’instar de ses contemporaines, la cinĂ©aste donne le “droit Ă  la parole” Ă  des femmes de tout milieu, Ăąge et condition. Chacun des tĂ©moignages fonctionne comme une piĂšce d’une mosaĂŻque gĂ©ante sur la condition des femmes en France. Du Sud au Nord de la France, les femmes-tĂ©moins se racontent Ă  la cinĂ©aste que l’on n’entend ni l’on ne voit, celle-ci ayant souhaitĂ© ne pas intervenir dans leurs tĂ©moignages, ni par des questions, coupĂ©es au montage, ni par des commentaires. La parole est alors et presque uniquement celles des interviewĂ©es. Qu’elles soient femmes de cultivateurs dans le Midi, ouvriĂšres d’usines dans le nord de la France, femme au foyer bourgeoise, actrice de films pornos, actrice anorexique, pasteure ou concierge bretonne, ces voix expriment une polyphonie fĂ©minine faite de dĂ©sirs et de regrets. Reviennent chez toutes des mots traduisant leur sentiment d’aliĂ©nation, d’enfermement et/ou d’esclavage. Le montage renforce parfois des idĂ©es ou des sentiments Ă©noncĂ©s, alternant souvent ironiquement une opinion et des images qui les contredisent, telles les paroles de la mĂšre au foyer parlant des devoirs des femmes, Ă©pouses et mĂšres, sur des images de manifestations et d'affiches fĂ©ministes. 19Serreau choisit aussi de mettre en parallĂšle deux voix, chacune dĂ©passant le corps dont elles Ă©manent pour reprĂ©senter celle de leur classe. Les femmes, qu’elles soient employĂ©es d’une usine de confection du Nord ou actrice de films pornos, expriment ainsi la voix des opprimĂ©es, quelle que soit la forme que cette oppression prenne. Les hommes, patron d’usine ou rĂ©alisateur pornographe, deviennent la voix du pouvoir quelle qu’en soit la nature. Plus que de longs discours, le montage alternĂ© de ces voix dĂ©nonce les injustices. Ainsi les scĂšnes avec les ouvriĂšres dont les revendications sont entrecoupĂ©es par les propos de leur patron justifiant certains fonctionnements, ceux-lĂ  mĂȘme contre lesquels s’insurgent ses employĂ©es. Entre chaque intervention, la cinĂ©aste insĂšre des plans rĂ©currents de mer en mouvement, oĂč dans chaque mouvement de vagues venant s’écraser contre le rivage, l’on peut lire ce que Serreau exprimait ainsi L’eau, c’est ce qui est dans nos veines, dans nos ventres, qui dort et parfois se rĂ©veille, et c’est la tempĂȘte ». DĂ©crit par une critique comme Le Chagrin et la pitiĂ© des femmes »22, le documentaire de Serreau, sans avoir l’effet d’électrochoc qu’avait pu avoir le film d’Ophuls en France quelques annĂ©es plus tĂŽt, va dĂ©montrer, si besoin est, que la cause des femmes Ă©tait bien loin d’ĂȘtre entendue. De mĂȘme que le film d’Ophuls rendait visible ce qui restait alors de l’ordre du non-dit, le documentaire de Coline Serreau exprime haut, fort et clairement, ce que peu voulait entendre et reconnaĂźtre, Ă  savoir ici les injustices criantes dont les femmes Ă©taient victimes. L’Une chante, l’autre pas 20Figure quelque peu Ă  part dans le cinĂ©ma français en gĂ©nĂ©ral et fĂ©minin en particulier, AgnĂšs Varda, parfois considĂ©rĂ©e comme la “mĂšre” de la Nouvelle Vague, dĂ©buta dans les annĂ©es 1950, et fut obligĂ©e de trouver d’autres formes de financement, crĂ©ant, comme beaucoup d’autres femmes cinĂ©astes le feront par la suite, sa propre maison de production. AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© son premier film de fiction, La Pointe courte en 1954, dans lequel d’aucuns discerneront par la suite les prĂ©mices de la Nouvelle Vague, la cinĂ©aste alterne fiction et documentaire. Absente de France en mai 1968, la cinĂ©aste rentre cependant des États-Unis avec une connaissance du fĂ©minisme Ă  l’anglo-saxonne. Ceci lui permet aussi de dĂ©velopper dans ses films une approche thĂ©orique et une pratique du fĂ©minisme plus poussĂ©e que ses contemporaines. Signataire du manifeste des 343, elle participe aux activitĂ©s du MLAC. 21Dans le contexte particulier du cinĂ©ma des annĂ©es 1970, elle rĂ©alise tout d’abord en 1975 un cinĂ©tract de huit minutes intitulĂ© RĂ©ponses de femmes. Elle choisit le format du film militant alors mĂȘme qu’il s’agit d’une commande de la seconde chaĂźne de tĂ©lĂ©vision sur le sujet Qu’est-ce qu’ĂȘtre femme ? ». Elle tourne ensuite un film de fiction, L’une chante, l’autre pas 1976, oĂč elle met la fiction au service de la cause fĂ©ministe. A travers l’itinĂ©raire de deux femmes entre 1962 et 1976, elle tĂ©moigne des choix et des dilemmes auxquels sont confrontĂ©es ses deux hĂ©roĂŻnes. Des traumatismes individuels des avortements clandestins aux luttes collectives pour abolir son interdiction, des groupes de soutien aux femmes aux tentatives plus ou moins rĂ©ussies de “rĂ©invention du couple”, le film tĂ©moigne de cette pĂ©riode clef pour les femmes, se terminant sur une communautĂ© rĂ©unie autour d’une nouvelle naissance. 22Le film fut critiquĂ© par les unes pour avoir un peu trop versĂ© dans la tendance “maternitude” qui caractĂ©risait certaines fĂ©ministes dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1970 Fortino 1997, par les autres pour ne pas assez tenir compte de la notion de classe sociale qui, plus que tout, dĂ©finit les personnages et leurs actes. Ce, malgrĂ© les affirmations de Varda Ă  cette Ă©poque que les inĂ©galitĂ©s sociales Ă©taient le problĂšme le plus important des mouvements de femmes Smith 1998. En dĂ©pit de l’échec relatif du film auprĂšs des fĂ©ministes mĂȘme si le film est un succĂšs public, du moins Ă  l’échelle des films “militants” de cette pĂ©riode, ce fut le premier film “grand public” mettant en scĂšne de maniĂšre aussi concrĂšte les actions des mouvements de femmes. Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles 23Entre le documentaire de Serreau et le film de fiction de Varda, tous deux rĂ©vĂ©lateurs dans le fond et dans la forme de tendances propres au cinĂ©ma fĂ©minin de l’époque, un autre film fut tournĂ© Ă  la frontiĂšre entre la fiction et le documentaire. La dissociation est d’ailleurs discutable puisque d’une part, nombreuses furent les femmes qui choisirent Ă  l’époque de commencer par des documentaires, pour des raisons politiques aussi bien qu’économiques, et d’autre part, le coefficient de rĂ©alisme dont sont affectĂ©s de nombreux films de femmes rend la distinction difficile dans le film de Varda, par exemple, GisĂšle Halimi joue son propre rĂŽle durant la re-crĂ©ation du procĂšs de Bobigny. Le second long mĂ©trage de la cinĂ©aste Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, coproduction franco-belge sortie en France en 1976, Ă©chappe Ă  toute classification, par nature restrictive. InterprĂ©tĂ© par Delphine Seyrig23, le film, d’une durĂ©e de 200 minutes, fait coĂŻncider le temps de l’histoire et le temps du rĂ©cit. On y suit les faits et gestes de la Jeanne du titre, femme au foyer subissant toutes les aliĂ©nations, qu’il s’agisse de l’exploitation domestique la camĂ©ra la montre accomplissant les gestes rĂ©pĂ©titifs du quotidien, de l’exploitation sexuelle elle se prostitue pour pouvoir nourrir son fils. Les effets du langage cinĂ©matographique sont rĂ©duits au minimum, que ce soit dans le choix de plans fixes ou dans le quasi “silence” de la bande-son, tout suggĂ©rant l’immuabilitĂ©, l’immobilitĂ©, le vide et l’étouffement du personnage. MĂȘme si la cinĂ©aste a rĂ©cusĂ© par la suite la lecture qui Ă©tait faite de son film, il a Ă©tĂ© tout perçu Ă  sa sortie comme une sorte de rĂ©fĂ©rence-pamphlet sur l’aliĂ©nation du deuxiĂšme sexe » Lejeune, 1987. 24D’autres cinĂ©astes illustreront aussi Ă  leur façon les actions des mouvements de femmes, en choisissant d’en “montrer” les effets et consĂ©quences sur le quotidien des femmes qu’elles soient fĂ©ministes ou non. Avec le dĂ©but des annĂ©es Mitterrand, le nombre de rĂ©alisatrices françaises va croissant et elles ne sont plus considĂ©rĂ©es avec la mĂȘme curiositĂ© que dans la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente. MĂȘme si celles qui ont dĂ©butĂ© aprĂšs mai 1968 continuent de croire au fĂ©minisme, quelqu’en soit la teneur, les temps ont changĂ©. Les cinĂ©astes issues du baby boom optent dans les annĂ©es 1980 pour une version plus Ă©dulcorĂ©e du fĂ©minisme de leurs dĂ©buts Coline Serreau avec Trois hommes et un couffin 1985 choisit un triple point de vue masculin, dans le but de dĂ©noncer le rĂŽle effacĂ© des hommes dans la parentalitĂ©. Quoique non dĂ©clarĂ©e comme fĂ©ministe, Diane Kurys dans Coup de foudre 1983, met en scĂšne les femmes de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente, tentant de rĂ©sister aux lois non Ă©crites du patriarcat Tarr 199924. 25La “jeune” gĂ©nĂ©ration qui dĂ©bute au dĂ©but des annĂ©es 1990 suit surtout ses aĂźnĂ©es dans le choix de ses protagonistes, et crĂ©e des hĂ©roĂŻnes d’une Ă©paisseur psychologique souvent absente du cinĂ©ma au masculin, sans nĂ©gliger pour autant de mettre en scĂšne des hommes de maniĂšre souvent originale25. Certaines cinĂ©astes enfin, choisissent des genres cinĂ©matographiques traditionnellement et majoritairement masculins, tel le thriller ou le film Ă  costumes. Une tendance se dessine aussi chez quelques rĂ©alisatrices d’ancrer plus profondĂ©ment leurs films dans une problĂ©matique plus “sociale”26 ou chez d’autres de flirter plus ouvertement avec les tabous27. MalgrĂ© les avancĂ©es notables des femmes dans le paysage cinĂ©matographique français depuis un quart de siĂšcle, il reste encore du chemin Ă  parcourir pour que les rĂ©alisatrices soient traitĂ©es comme des Ă©gales et puissent dĂ©velopper leur talent dans des conditions comparables Ă  celles faites aux rĂ©alisateurs, et qu’une paritĂ© homme-femme s’instaure.
\n \n\n affiche mai 68 sois jeune et tais toi analyse
Ausein du collectif les Insoumuses, fondĂ© avec Ioana Wieder, Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos se sont emparĂ©es d’un outil nouveau, la vidĂ©o, pour rĂ©aliser avec trĂšs peu de moyens des
Dossier rĂ©alisĂ© par le secteur jeune du NPA. LycĂ©es la nouvelle politique Ă©ducative du gouvernement À Paris, Ă  Rennes, au Mans et dans d’autres villes, les lycĂ©enEs ont Ă©tĂ© le secteur de la jeunesse le plus actif depuis l’élection de Hollande. Les mobilisations contre les expulsions des lycĂ©ens sans-papiers Leonarda et Khatchik, ainsi que contre les violences policiĂšres aprĂšs l’assassinat de RĂ©mi Fraisse, ont traduit la rĂ©volte que suscite la politique raciste et rĂ©pressive du gouvernement auprĂšs de la plus jeune gĂ©nĂ©ration. À force de coupes budgĂ©taires, nos Ă©tablissements sont asphyxiĂ©s, et ça va continuer Ă  la rentrĂ©e prochaine avec les suppressions de postes dans les lycĂ©es, qui nous condamnent aux classes surchargĂ©es, au non-remplacement des profs absents, au manque de matĂ©riel
 Il y a chaque annĂ©e des dizaines de milliers de jeunes qui se retrouvent sans lycĂ©e, et tous les prĂ©textes sont bons dĂ©sormais pour refuser ou exclure un Ă©lĂšve. DĂ©lation organisĂ©e Et vu qu’ Ă©cole publique » rime avec RĂ©publique », et que depuis janvier c’est Sois Charlie et tais-toi ! » sur les lycĂ©es, on a dĂ©sormais le droit aux cours de morale citoyenne, sur un fond bleu-blanc-rouge, avec en arriĂšre goĂ»t les dĂ©bats rĂ©cents sur l’uniforme obligatoire et le grand retour du service militaire. DerniĂšrement, le ministĂšre a fait circuler un livret qui prĂ©conise aux profs la dĂ©lation des jeunes radicalisĂ©s » contre le consumĂ©risme » et l’autoritĂ© », tout cela au nom de la lutte contre le terrorisme. Cette fiĂšvre ne vise qu’à nous intimider et nous rĂ©primer, et Ă  faire monter la sauce islamophobe qui a dĂ©jĂ  conduit Ă  la stigmatisation d’élĂšves qui ne se reconnaissaient pas dans le 11 janvier, et Ă  la mise Ă  pied d’un prof de philo de Poitiers qui avait mis en avant les liens entre les attentats et l’impĂ©rialisme français ! La presse a rĂ©cemment indiquĂ© que plus de 500 lycĂ©ens avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©s par le biais de ce livret. Une vĂ©ritable entreprise de dĂ©lation massive ! Des traces des mobilisations, une conscience politique Il n’est pas nouveau que les classes dominantes se servent de l’ Ă©ducation nationale » comme un outil pour enrĂ©gimenter toute une gĂ©nĂ©ration, Ă  coups de programmes scolaires bien ficelĂ©s l’histoire du colonialisme français n’est plus au programme au lycĂ©e, mais aussi d’horaires stricts et rigides, de discipline arbitraire. Bref, tout pour nous apprendre Ă  nous taire une fois arrivĂ©Es dans le monde du travail. Mais les mobilisations de ces derniers mois ont laissĂ© des traces, et des milliers de lycĂ©enEs ont dĂ©veloppĂ© une conscience politique, quoi qu’en dise l’idĂ©ologie patriarcale qui voudrait que l’on ne puisse pas penser de façon indĂ©pendante parce que l’on a moins de 18 ans. Avec toutes celles et ceux qui le souhaitent, nous voulons lutter contre cet encadrement de la jeunesse. Nous voulons des lycĂ©es publics, financĂ©s Ă  la hauteur des besoins, oĂč l’on ait notre mot Ă  dire, des cours qui nous permettent de comprendre le monde
 pour mieux le transformer ! Nathan commission lycĂ©enne Paris Enseignement supĂ©rieur la logique des contre-rĂ©formes, l’adaptation aux besoins des capitalistes Depuis les annĂ©es 1990, l’enseignement supĂ©rieur et la recherche subissent de profondes transformations Ă  l’échelle europĂ©enne. Cette nĂ©cessitĂ© a Ă©tĂ© formulĂ©e dix ans plus tĂŽt par les plus grands groupes industriels, qui souhaitaient unifier le marchĂ© de la connaissance » Ă  travers le continent pour le rendre plus adaptĂ© Ă  leurs besoins. En France, ce processus s’est traduit par une sĂ©rie de rĂ©formes portĂ©es par les gouvernements de droite comme de gauche. Celles-ci visaient en prioritĂ© Ă  remettre en cause les acquis partiels gagnĂ©s par les luttes des annĂ©es 68. De la rĂ©forme LMD 2002 Ă  la LRU 2007, il s’agissait de revenir sur les concessions qu’avait pu faire l’État, et de rĂ©duire progressivement Ă  nĂ©ant les marges de manƓuvre et les droits dĂ©mocratiques obtenus par les Ă©tudiantEs et travailleurEs de l’universitĂ©. La derniĂšre attaque en date est la loi Fioraso portĂ©e par le gouvernement PS-Medef et votĂ©e en juillet 2013. Tout en validant les rĂ©formes en matiĂšre d’autonomie budgĂ©taire imposĂ©es les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, elle enjoint notamment les quelques 90 Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur Ă  se regrouper au sein d’une trentaine de pĂŽles rĂ©gionaux en fonction des besoins Ă©conomiques des patronats locaux. Dans les Conseils centraux des universitĂ©s, les reprĂ©sentants du gouvernement et du patronat, dĂ©signĂ©s sous le terme de personnalitĂ©s qualifiĂ©es », occupent une place de plus en plus importante au dĂ©triment des Ă©tudiantEs, des professeurEs et des salariĂ©Es et, de ce fait, ont un pouvoir accru sur les formations, le contenu des cours et la recherche. Stoppons la libĂ©ralisation de l’enseignement supĂ©rieur ! Les consĂ©quences sont dramatiques pour les Ă©tudiantEs. Les filiĂšres qui ne prĂ©sentent pas d’intĂ©rĂȘt direct pour le patronat risquent d’ĂȘtre supprimĂ©es, en entraĂźnant par ailleurs une rĂ©duction importante des capacitĂ©s d’accueil et une sĂ©lection sociale accrue, cela au dĂ©triment des Ă©tudiantEs issus des classes populaires. Des filiĂšres d’élite pour ceux et celles qui en ont les moyens, et des filiĂšres poubelles », avec des cours surchargĂ©s et des horaires impossibles, pour celles et ceux qui doivent travailler pour financer leurs Ă©tudes, voilĂ  l’universitĂ© qu’ils nous proposent ! Face au programme du patronat pour l’universitĂ©, nous devons ĂȘtre capable d’y opposer le nĂŽtre nous luttons pour un financement Ă  la hauteur des besoins rĂ©els, la construction de logements sociaux, l’augmentation des bourses et la crĂ©ation d’une allocation d’autonomie pour touTEs les jeunes. Mais cela ne suffit pas l’universitĂ© joue un rĂŽle clĂ© dans la production et la reproduction de l’idĂ©ologie dominante. Pas question que nous soyons tout juste bons Ă  recracher les discours de ceux qui nous gouvernent et Ă  leur servir de main-d’Ɠuvre bon marché  Nous revendiquons un savoir au service des classes populaires et des travailleurEs, de toutes celles et ceux qui font tourner la sociĂ©tĂ© au quotidien. Sean et Sarah Paris 1 UniversitĂ© face aux attaques gouvernementales, des dĂ©buts de ripostes locales mais en ordre dispersĂ© Les conditions d’études connaissent une dĂ©gradation sans prĂ©cĂ©dent suppression de filiĂšres et de postes de personnels, obligation de changer d’universitĂ© pour suivre sa formation, mise en place de formations fourre-tout et renforcement important de la sĂ©lection
 MalgrĂ© plusieurs tentatives, aucune mobilisation nationale d’ampleur n’a pu se construire depuis plusieurs annĂ©es. Pour autant, les rĂ©sistances locales se sont multipliĂ©es, montrant que nombreux sont les Ă©tudiantEs et les personnels refusant de se laisser faire. Des rĂ©sistances locales laissĂ©es sans perspectives Les Ă©tudiantEs de Toulouse, Clermont-Ferrand, Orsay, Saint-Denis et Marne-la-VallĂ©e se sont mobilisĂ©s ces derniers mois contre l’austĂ©ritĂ© et les coupes budgĂ©taires de plusieurs millions d’euros. Ces mobilisations n’ont pas rĂ©ussi Ă  se lier rĂ©ellement les unes aux autres, mĂȘme si des dates de mobilisations nationales ont existĂ©. Ainsi, le 5 mars dernier, alors que plusieurs universitĂ©s de la rĂ©gion parisienne Ă©taient en lutte, un rassemblement de plusieurs centaines de personnes s’est tenu devant le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur. La colĂšre et le ras-le-bol face Ă  la casse de notre avenir est bien prĂ©sent chez les Ă©tudiantEs, mais peu d’organisations cherche Ă  les mobiliser dans une perspective commune. La direction de l’Union nationale des Ă©tudiants de France UNEF, principal syndicat Ă©tudiant, accompagne la politique du gouvernement, acceptant la loi Fioraso et refusant d’organiser la mobilisation sur les campus. Et Solidaires EtudiantEs se contente bien trop souvent de campagnes idĂ©ologiques, ne cherchant pas Ă  entraĂźner les Ă©tudiantEs dans la rue. La mobilisation du 5 mars n’a Ă©tĂ© possible que essentiellement grĂące aux Ă©tudiants et personnels mobilisĂ©s des universitĂ©s d’Orsay et de Saint-Denis, qui se sont coordonnĂ©s pour imposer cette journĂ©e de mobilisation. Et les jeunes du NPA ont jouĂ© un rĂŽle actif dans la construction de cette Ă©chĂ©ance. Vers une nĂ©cessaire mobilisation Ă  la rentrĂ©e prochaine ? Ces expĂ©riences de mobilisation et le ras-le-bol qui existe ouvrent la possibilitĂ© de mobilisations Ă  la rentrĂ©e prochaine. D’autant que le gouvernement n’en finit plus de chercher Ă  pressuriser l’enseignement supĂ©rieur. Il vient de dĂ©cider d’amputer le budget des fonds de roulement de plusieurs dizaines de millions d’euros. Une universitĂ© comme celle d’Arras se voit ponctionner plus de 20 millions d’euros par ce biais. Les consĂ©quences seront dĂ©sastreuses, car c’est avec cet argent que les universitĂ©s assurent leur fonctionnement quotidien, parfois dĂšs le mois de novembre. Cette baisse des moyens se rĂ©percutent directement sur le dos des Ă©tudiantEs, les universitĂ©s dĂ©cidant simplement d’en accepter de moins en moins. La multiplication des Ă©tudiantEs sans facs », mais aussi des mobilisations qui en dĂ©coulent pour l’inscription de toutes et tous, pourraient ĂȘtre un levier pour commencer Ă  repousser l’offensive du gouvernement. Plus que jamais, il est nĂ©cessaire de prĂ©parer une grĂšve nationale des Ă©tudiantEs et des personnels pour mettre un coup d’arrĂȘt Ă  la casse de notre avenir ! JBP Nanterre RĂ©pression organisons la riposte ! LibertĂ© pour GaĂ«tan et tous les manifestantEs ! Au cours des deux derniĂšres annĂ©es, les jeunes se sont mobilisĂ©s Ă  de nombreuses reprises et ont tentĂ© de rĂ©sister Ă  la politique pro-capitaliste du gouvernement. Contre le soutien apportĂ© par la France Ă  l’État d’IsraĂ«l qui bombardait et tuait des milliers de personnes sur la bande de Gaza en juillet 2013, contre les expulsions de lycĂ©enEs sans-papier, contre la dĂ©gradation des conditions d’étude dans les lycĂ©es et les universitĂ©s, contre les grands projets inutiles, Ă  Notre-Dame-des-Landes et Ă  Sivens. À plusieurs reprises, ce sont des milliers de jeunes qui sont descendus dans la rue pour crier leur colĂšre face Ă  l’injustice produite par le systĂšme capitaliste et ses valets. Mais ces jeunes ont dĂ» faire face Ă  un gouvernement dĂ©terminĂ© Ă  Ă©touffer toutes les colĂšres et Ă  faire taire la contestation. Manifestations interdites, arrestations massives, condamnations scandaleuses
 La rĂ©pression s’est abattue sur les militantEs les plus combatifs, sur toutes celles et ceux qui tentaient de briser la fatalitĂ©, et de reprendre le chemin des luttes. Cette rĂ©pression a connu son apogĂ©e en novembre 2014, quand RĂ©mi Fraisse, jeune militant Ă©cologiste de 22 ans, a Ă©tĂ© tuĂ© par la police alors qu’il occupait la zone de construction du barrage de Sivens. Sa mort a rĂ©vĂ©lĂ© la vraie nature d’un État au service des riches qui n’hĂ©site pas Ă  tirer sur des jeunes Ă  la grenade offensive pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de ceux d’en haut, d’un État policier qui harcĂšle les jeunes dans les quartiers populaires par des contrĂŽles au faciĂšs permanents, des fouilles et des arrestations injustifiĂ©es. La vraie nature d’un État Ă  la justice Ă  deux vitesses qui condamne Ă  du sursis les policiers responsables de la mort de Zyed et Bouna, deux jeunes tuĂ©s Ă  Aulnay-sous-Bois en 2005 lors d’une course poursuite avec la police, et condamne des militants Ă  de la prison ferme pour avoir manifestĂ©. La jeunesse rĂ©pond rĂ©sistance ! C’est le cas de GaĂ«tan, jeune Ă©tudiant de 22 ans et militant du NPA qui, pour avoir manifestĂ© suite Ă  la mort de RĂ©mi Fraisse dans le cadre d’une grĂšve Ă  l’universitĂ© de Toulouse le Mirail, s’est vu condamnĂ© Ă  deux mois de prison ferme. Cette condamnation plus qu’injuste n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’autres. Nous condamnons ces mesures liberticides et exigeons la libertĂ© immĂ©diate et l’amnistie pour tous les condamnĂ©Es pour avoir manifestĂ©. Si les cas de rĂ©pression se sont multipliĂ©s au cours des derniers mois, ce n’est pas le fruit du hasard. Depuis le dĂ©but du mandat de Hollande, nos luttes sont restĂ©es isolĂ©es les unes des autres. Les directions syndicales ont refusĂ© d’organiser un affrontement d’ensemble des jeunes et des travailleurEs, pourtant seul Ă  mĂȘme de faire face Ă  la politique antisociale du gouvernement. Le rapport de forces s’est ainsi dĂ©gradĂ© en notre dĂ©faveur, et le gouvernement s’est senti en confiance pour renforcer les mesures rĂ©pressives, notamment pour s’attaquer aux militants les plus combatifs, spĂ©cifiquement dans la jeunesse. Pour y faire face et rendre la pareille Ă  ce gouvernement de combat, seules des mobilisations d’ampleur de notre camp social seront Ă  la hauteur. Face Ă  la rĂ©pression, Ă  l’État et au systĂšme injuste qu’ils maintiennent, organisons la rĂ©sistance, regroupons nos luttes ! LĂ©a Nanterre Racisme contre la politique anti-immigrĂ©Es du pouvoir, les luttes victorieuses de la jeunesse ! Le gouvernement ne mĂ©nage pas ses efforts pour poursuivre et amplifier la politique raciste et stigmatisante que son prĂ©dĂ©cesseur avait largement entamĂ©. Des sorties de Valls sur les Roms aux expulsions de sans-papiers qui se poursuivent massivement, l’offensive anti-immigrĂ©Es n’a connu aucune pause depuis l’élection de Hollande. Pas de pause non plus pour mener le combat contre cette politique d’oppression et de division qui frappe toutes les classes populaires, et donc aussi les jeunes. Ces derniers mois, quelques victoires ont vu le jour, permettant de montrer la voie pour en gagner de nouvelles, plus importantes. Ces victoires constituent aussi la meilleure rĂ©ponse pour lutter contre le Front national qui se nourrit des dĂ©sillusions semĂ©es par la gauche gouvernementale et flatte les prĂ©jugĂ©s racistes entretenus par toutes la classe politique. Le 23 mars, Alaa lycĂ©en menacĂ© d’expulsion, Ă©tait libĂ©rĂ© ! Alaa Belkhir est Ă©lĂšve au lycĂ©e professionnel la Tournelle, Ă  la Garenne-Colombes 92. Originaire d’AlgĂ©rie, il vit en France et y Ă©tudie depuis 4 ans. Mais Alaa est sans-papiers. Alors que son bac Ă©tait dans 3 mois, le 27 fĂ©vrier, suite Ă  un simple contrĂŽle de police, il a Ă©tĂ© enfermĂ© en centre de rĂ©tention avec une obligation de quitter le territoire français OQTF. La mobilisation pour soutenir Alaa a Ă©tĂ© lancĂ©e pendant plusieurs semaines. Lundi 23 mars, la lutte a payĂ© Alaa a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© ! Cette victoire a Ă©tĂ© un bol d’air dans une situation oĂč la politique anti-ouvriĂšre et raciste du gouvernement ne trouvait pas de rĂ©sistance sur son chemin. Lutte victorieuse des mineurs isolĂ©s Ă©trangers ! Depuis plusieurs mois, de jeunes immigrĂ©s ayant fui les ravages et les guerres causĂ©s par l’impĂ©rialisme français Ă©taient laissĂ©s Ă  la rue sans aucune solution d’hĂ©bergement. Une belle dĂ©monstration du caractĂšre prĂ©tendument humanitaire des entreprises guerriĂšres menĂ©es par le gouvernement. Le 24 avril, aprĂšs un mois d’occupation au cĂŽtĂ© des mal-logĂ©s soutenus par l’association Droit au logement, place de la RĂ©publique Ă  Paris, et aprĂšs quatre mois de lutte pour leur prise en charge immĂ©diate comme le prĂ©voit la loi, les 43 mineurs isolĂ©s Ă©trangers ont obtenu du ministĂšre du Logement leur hĂ©bergement. Un dĂ©saveu important de la politique de la mairie PS de Paris qui, non content de les laisser Ă  la rue, pensait rendre invisibles ces jeunes. Le combat se poursuit maintenant sur leur scolarisation et leur prise en charge immĂ©diate par la mairie. MĂȘme Ă  petite Ă©chelle, ces victoires ont montrĂ© que la jeunesse pouvait faire reculer le gouvernement et surtout qu’il est possible de mettre en Ă©chec sa stratĂ©gie faire des Ă©trangers des boucs-Ă©missaires pour essayer de masquer le mĂ©contentement suscitĂ© par la politique de son gouvernement. Lucas Paris Baltimore la jeunesse se rĂ©volte contre le racisme et les violences policiĂšres ! Le 19 avril, Freddie Gray, un jeune noir de 25 ans, est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© frappĂ© par six policiers lors d’une arrestation arbitraire dans un quartier populaire de la ville de Baltimore, dans l’État du Maryland. L’assassinat de Freddie Gray n’est qu’un nouvel exemple des violences et brutalitĂ©s racistes quotidiennes de la part de la police contre la jeunesse et les travailleurEs noirs. Le cas de Freddie vient s’ajouter Ă  celui de Michael Brown Ă  Ferguson l’annĂ©e derniĂšre, qui avait dĂ©jĂ  donnĂ© lieu Ă  une importante contestation. Aux États-Unis, une personne noire est tuĂ©e par la police toutes les 28 heures, les Noirs remplissent les prisons et sont victimes de la prĂ©caritĂ© et du chĂŽmage Ă  une grande Ă©chelle. Cette situation sans avenir ne peut qu’engendrer frustration, rage et indignation ! Mouvement BlackLivesMatter des rĂ©voltes dans plusieurs villes La contestation ne s’est pas fait attendre. Des manifestations quasi quotidiennes ont Ă©tĂ© organisĂ©es dans plusieurs villes par des organisations de jeunesse, de lycĂ©enEs et d’étudiantEs, et du mouvement social. Le 27 avril, des centaines de lycĂ©enEs ont pris les rues de Baltimore pour dĂ©noncer les violences policiĂšres. Le 1er mai, de Baltimore Ă  New York en passant par Los Angeles, Miami, Seattle et Chicago, des dizaines de milliers de jeunes et travailleurEs ont fait entendre leur exigence de justice, et se sont mobilisĂ©s contre des conditions de vie qui se dĂ©gradent et une violence de la part de l’État toujours plus importante. Dans une action qui reprend la tradition de lutte des travailleurs amĂ©ricains pour les 8 heures, les dockers d’Oakland ont lancĂ© un appel Ă  la grĂšve en solidaritĂ© avec le mouvement pour le 1er mai. Le message que veut faire passer ce syndicat combatif est trĂšs important la lutte des travailleurEs et de la jeunesse noire et immigrĂ©e contre la rĂ©pression policiĂšre et pour l’égalitĂ© des droits doit ĂȘtre une lutte commune. À Baltimore et partout ailleurs, la jeunesse a raison de se rĂ©volter ! MalgrĂ© l’hypocrisie d’Obama qui dit qu’il n’y a pas de prĂ©jugĂ© racial aux États-Unis, cette violence raciste est structurelle. AprĂšs 7 ans de ce pouvoir, les conditions de vie de la population afro-amĂ©ricaine ne se sont pas amĂ©liorĂ©es, tout comme celles de l’ensemble de travailleurEs. VoilĂ  les raisons profondes de la rĂ©volte des jeunes amĂ©ricainEs qui refusent le chĂŽmage, la prĂ©caritĂ© et le racisme comme seul avenir. En France, le gouvernement et la police rĂ©priment au quotidien la jeunesse dans les quartiers populaires, mais aussi les mouvements sociaux qui contestent leur politique. Dans le monde, depuis plusieurs annĂ©es, la jeunesse a su se rĂ©volter. Des IndignĂ©s aux mouvements Ă©tudiants, de Baltimore jusqu’en France, nous sommes des millions Ă  relever la tĂȘte. Et nous avons bien raison de refuser de nous laisser faire, face Ă  un systĂšme capitaliste qui nous mĂšne droit dans le mur. Laura Paris 8

Onpeut constater cela à travers les slogans «Sois jeune et tais-toi. » (l'affiche correspondante nous montre l'ombre de De Gaulle fermant la bouche d'un jeune homme) et « Moins de 21 ans voici votre bulletin de vote. » (on peut voir sur

Mai 1968 en Aveyron, une expĂ©rience de double pouvoir article et vidĂ©o de 33 mn Jacques Serieys Mai 68 vĂ©cu en Aveyron
 ouvriers, lycĂ©ens, employĂ©s, paysans, enseignants... sĂ©isme politique Jacques Serieys LycĂ©ens en mai 1968, en Aveyron et ailleurs Jacques Serieys 31 mai 2008 Des poings levĂ©s en LozĂšre aux Alternatifs et anarchistes d’ArdĂšche un beau samedi sur Mai 68 1968 GrĂšve gĂ©nĂ©rale ouvriĂšre La grĂšve de 1967 Ă  l’usine Rodhiaceta de Besançon... Un signe annonciateur de Mai 68 26 janvier 1968 GrĂšve de la SAVIEM et Ă©meute ouvriĂšre de Caen article suivi d’un long message dĂ©taillĂ© envoyĂ© de Caen 1968 Une dĂ©monstration Ă©clatante des mĂ©tallurgistes Contribution du collectif 1968 de l’Institut d’Histoire Sociale CGT METALLURGIE Des femmes en grĂšve avec occupation aux chĂšques postaux en Mai 68 Jeunesse et Mouvement lycĂ©en 1968 LES COMITES D’ACTION LYCEENS par Robi Morder 1968 Sois jeune et tais toi ! » par Robi Morder Souvenirs de Mai 68 Souvenir d’une aurore, en mai, dans l’Aveyron texte publiĂ© en 2008 par Le Monde de l’Education 1er Mai 68 en Haute Garonne comme en Aveyron ça commençait bien ! Souvenir de Mai 68 message en rĂ©ponse Ă  l’article LycĂ©ens en mai 68 en Aveyron Mai 68 Quinze beaux souvenirs personnels... Melun, BĂ©ziers, AriĂšge, Colmar, Rouen, Paris, LodĂšve, ArdĂšche, Haute Loire... Bertrand DelanoĂ« Rodez et Pierre Moscovici racontent leur Mai 68 1968 dans le monde MAI 1968 DANS LE MONDE, UNE DÉFERLANTE COMMUNE, AU DELÀ DES SPÉCIFICITÉS NATIONALES 5 janvier 1968 Le printemps de Prague annonçait un printemps des peuples 19 janvier 1968 Les manifestants Zengakuren Japon marchent sur le porte-avions US Enterprise. Leur action a un impact mondial TchĂ©coslovaquie 1968 Prague au printemps 21 aoĂ»t 1968 en TchĂ©coslovaquie Va pensiero extrait du Nabucco de Verdi guide les dĂ©lĂ©guĂ©s communistes face Ă  l’intervention militaire russe 2 octobre 1968 au Mexique Cela fait quarante deux ans aujourd’hui ; les mitrailleuses massacraient Ă©tudiants et lycĂ©ens 21 octobre 1967 La manifestation contre la guerre du Vietnam devant le Pentagone, un symbole de la radicalisation de la jeunesse entre 1966 et 1968 Au cinĂ©ma ce soir United Red Army » les lendemains difficiles de 1968 dans l’extrĂȘme gauche japonaise Femmes 1968 Mai 68 et les mouvements femmes des annĂ©es 1970 en France par Josette Trat Mai 68 ce dĂ©sir de vivre autrement, tandis que s’esquissait une mise en acte de cet autrement, dans une nouvelle maniĂšre d’ĂȘtre ensemble et de faire sociĂ©tĂ© par Martine Storti Ecologie 1968 L’écologie dans la France des annĂ©es 68 1960-1970 Archives audiovisuelles nationales Mai 68 en images 1 archives de l’INA du 6 au 13 mai RĂ©trospective video 1968 du 3 mai Ă  mi-juin 1968 Affiches de Mai 68 sur le rĂŽle des medias video 1968 2008 DVD Ă  voir "1968, les ouvriers aussi" par Bruno Muel et Xavier Vigna Art et rĂ©volution en mai 68 1968 Les murs ont la parole Vers de MaĂŻakowski que j’ai relevĂ©s en juin 68 dans les facs parisiennes occupĂ©es Mai 68 et l’éducation 1968 Contestation de l’institution scolaire... Mai 68 Imaginer l’école d’une sociĂ©tĂ© libre Mai 68 et la discipline Ă  l’école par Claude LeliĂšvre, historien de l’éducation Chansons Mai 68 1968 2008 Chansons de Mai 68 La rĂ©volution, Les nouveaux partisans, Paris mai "1968-2008... N’effacez pas nos traces !" texte de Dominique Grange la chanteuse de Mai 68 Un vrai coup de cƓur, comme on n’en fait plus. Ça s’appelle 1968-2008...N’effacez pas nos traces » par brigitte blang JournĂ©es importantes de 1968 22 mars 1968 prĂ©lude du mouvement Ă©tudiant de Mai par Robi MORDER Nanterre le 22 mars 1968 Bilans d’une gĂ©nĂ©ration Tout est la faute de 68 et des soixante-huitards ! Brigitte Blang Marxismes, rĂ©volutions et tiers monde rĂ©flexions sur les expĂ©riences d’Asie orientale - Un cheminement la gĂ©nĂ©ration militante du Mai 68 français par Pierre Rousset De 68 Ă  RESF RĂ©seau Education Sans Frontieres, ou les soixante-huitards n’ont rien reniĂ© 40 ans aprĂšs Mai 68 Parcours d’un mao Christophe Schimmel A lire Le jour oĂč mon pĂšre s’est tu, par Virginie Linhart les annĂ©es 68 vues par des enfants de militants Des bilans et une actualitĂ© Quarante ans aprĂšs, quelques rĂ©flexions sur le soulĂšvement de Mai 68 Isaac Johsua Mai 68, la CGT, les avancĂ©es sociales, le PC et Mitterrand d’aprĂšs Georges SĂ©guy 1 les avancĂ©es sociales Sous les pavĂ©s, la grĂšve - regards sur Mai 68 Daniel BENSAÏD 1968 aux frontiĂšres de la rupture par Adolfo Gilly Penser l’hĂ©ritage de Mai 68 dĂ©bat organisĂ© par l’Hebdo des Socialistes avec Weber, Geismar, Baumel, Filippetti... “1968, tout un peuple en marche, 2008, l’émancipation en hĂ©ritage ” colloque CFDT Bilan de Mai 68 tirĂ© Ă  chaud par Waldeck Rochet secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PCF Retour sur mai 68 par Pierre Khalfa Mai 68, bouc Ă©missaire, par Henri Weber bureau national du PS, dĂ©putĂ© europĂ©en Le PCF en mai-juin 68 et aprĂšs par Paul Boccara, PCF Mai 68... Quelles avancĂ©es sociales ? Qu’en reste-t-il ?... par GĂ©rard Filoche LA GRÈVE GÉNÉRALE MAI-JUIN 1968 EN FRANCE par J Cabral et C Paz, LCR Mai 68 - De la gĂ©nĂ©ralisation de la grĂšve au protocole » de Grenelle par Lutte ouvriĂšre Dossier dans le Politis d’aoĂ»t " Mai 68, le bel hĂ©ritage " "Les interprĂ©tations de Mai 68 un fort enjeu politique quarante ans aprĂšs" Par JĂ©rĂŽme Fourquet, IFOP Mai 68 Debat trĂšs interessant entre Pierre Zarka PCF et Daniel Bensaid LCR dans l’Huma AnnĂ©es 1968 L’apport des maoĂŻstes dans les luttes de classes en France par des maoĂŻstes de l’AGEN CommĂ©moration de mai 68 l’aspect sociĂ©tal occulte le social et le politique 1789 1968 en Aveyron, une mĂȘme histoire "1968 C’est comme aujourd’hui, on ne sait pas. On est peut-ĂȘtre sur une marmite... entretien avec Charles Piaget, animateur de la grĂšve historique des LIP Anti-capitalisme 68 par Michel HUSSON, Ă©conomiste Mai 68, pas qu’un mois Interview de Kristin Ross Mai 68 Parlons-en !!! par deux militants communistes Mai 68, les trotskistes, la lutte de classe, la vie... Conversation avec Michel Lequenne Mai 68 mondain contre mai 68 social par GĂ©rard Filoche La gauche plurielle » et Mai 68 un dĂ©bat rĂ©vĂ©lateur PICQUET Christian, DUFFLEAUX RaphaĂ«l Mai 1968 tout Ă©tait possible ! bilan de 68 par le groupe Pouvoir ouvrier 1968, RĂ©volte de la jeunesse Ă©tudiante parisienne mobilisĂ©e pour une sociĂ©tĂ© plus libĂ©rale ? rĂ©ponse Ă  une tribune de L’HumanitĂ© De 1968 Ă  aujourd’hui 1968 2008 ... APPEL INTERNATIONAL Mai 68 Ce n’est qu’un dĂ©but... Jean-Luc MĂ©lenchon Il faut mĂ©diter le rapport entre 1968 et 1981 » Quarante ans aprĂšs, la force de propulsion politique de Mai 68 Raoul Marc Jennar POURQUOI LE MOUVEMENT DE MAI 68 FUT UN SUCCÈS SOCIAL ET UN ÉCHEC POLITIQUE ? Enseignements pour aujourd’hui Georges SĂ©guy Achevons Mai 68 par Michel Onfray Il faut refaire Mai 68 UtilitĂ© d’un Mai 68 ce n’est pas un anniversaire, c’est une actualitĂ© ! La gauche, dans sa diversitĂ© actuelle, est l’hĂ©ritiĂšre de Mai 68 », par Michel Sorin MRC Mai 68 - Mai 2008 bilan provisoire 31 mai 2008 Des poings levĂ©s en LozĂšre aux Alternatifs et anarchistes d’ArdĂšche un beau samedi sur Mai 68 MAI 68, quelques rappels Raoul-Marc Jennar Droite et Mai 68 Tous les sondages donnent Nicolas Sarkozy battu par Mai 68 EgalitĂ© des sexes, protection sociale, droit syndical, relations dans la famille, moeurs, place des jeunes, pouvoir d’achat, Ă©conomie, popularitĂ©, communication... Pour 62%des Français, un nouveau 68 va Ă©clater ! Quand Nicolas Sarkozy veut liquider l’hĂ©ritage de Mai 68 L’imagination contre le pouvoir...Sarkozy fustige mai 68 ! RĂ©actions aux propos de Nicolas Sarkozy sur Mai 1968
Ainsifleurissent Ă  Paris et en province, des slogans aux jeux de mots et aux dĂ©luges verbaux Ă  portĂ©e politique jamais absente : « Sois jeune et tais-toi », « Nous irons jusqu’au bout », « Mai 68, dĂ©but d’une lutte prolongĂ©e » (mai-juin 1968). A Toulouse, la ville rose possĂšde des « Ateliers populaires » qui se mettent en place, comme Ă  Paris, au sein de l’école des
A quelques jours de l'anniversaire des contestations estudiantines et populaires de mai 68 et dans un contexte d'aspirations démocratiques dans les pays arabes, une édition anglaise publie "Beauty is in the Street", et revient sur les évÚnements français de mai 68 à travers son iconographie et ses affiches de propagandes. Rétrospective en images de mois de grÚves et de protestations sociales qui auront bouleversés la société, "Beauty is in the Street" est plus qu'un catalogue de posters peints par les étudiants des Beaux-Arts. C'est, derriÚre, la reconnaissance du travail soutenu et de la volonté des étudiants du groupe "Atelier Populaire" de voir le mouvement évoluer et d'impliquer les différentes classes de la société. Autour de 200 affiches, reproduites notamment grùce à l'aide de Philippe VermÚs, l'un des fondateurs d'"Atelier Populaire", mais aussi des photos inédites et des témoignages, l'écrivain Johan Kugelberg revient sur ses affiches de propagandes devenues symboles de lutte sociale. Dessins simples, messages claires et couleurs vives auront au final contribué à la réussite du mouvement. Un livre dans l'actualité trÚs bien construit mais dont on regrette qu'il ait été mis en chantier par un éditeur anglais... Aucune édition française n'est pour le moment prévue. Place à la protestation... "Beauty is in the Street, A visual record of the may '68 paris Uprising" Johan Kugelberg avec Philippe VermÚs. Four Corner Books. Le 16 mai 2011 en Angletere, 25£ Caroline Lazard
SOISJEUNE ET TAIS-TOI Ă  FONTENAY-SOUS-BOIS (94120) RCS, SIREN, SIRET, bilans, statuts, chiffre d'affaires, dirigeants, cartographie, alertes, annonces lĂ©gales ï»ż"CRS-S-S, Etudiant-diant-diant", "Jouir sans entrave", "La beautĂ© est dans la rue" il suffit aujourd’hui d’entendre le slogan pour voir l'affiche. Depuis Mai-68, ces mots et ces images appartiennent Ă  notre mĂ©moire collective, entrant de plain-pied dans le patrimoine de la sociĂ©tĂ© française. Regardez notre vidĂ©o La suite aprĂšs la publicitĂ© Ces derniĂšres semaines encore, entre commĂ©moration nostalgique et contestation renaissante, repris et dĂ©tournĂ©s, ces slogans refleurissent sur les murs parisiens, appelant Ă  un "Mai 68 en avril", autant de rappels du formidable bouillonnement crĂ©atif d’une pĂ©riode qui s’apprĂȘte Ă  cĂ©lĂ©brer son cinquantenaire. "Il est interdit d'interdire", "Sois jeune et tais-toi', "La chienlit, c'est lui" les collectionneurs ont rĂ©pertoriĂ© prĂšs de 500 modĂšles de ces affiches placardĂ©es pendant prĂšs d’un mois sur les murs de la capitale, tous rĂ©alisĂ©s par les jeunes artistes de l'Ă©cole des Beaux Arts ou des Arts DĂ©coratifs. Trait Ă©purĂ© et couleurs vives Avec les moyens du bord, dans ce qu’ils avaient dĂ©crĂ©tĂ© un "atelier populaire", les Ă©lĂšves s'Ă©taient alors lancĂ©s dans une production collective et anonyme pour rĂ©pondre aux commandes des Ă©tudiants et des ouvriers qui exigeaient "A bas les cadences infernales".La suite aprĂšs la publicitĂ© Chaque affiche devait obtenir l’assentiment de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale avant d’ĂȘtre diffusĂ©e. Toutes ces crĂ©ations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es selon la mĂȘme recette simple qui les a faites entrer dans l’histoire un slogan choc, un trait Ă©purĂ© et des couleurs vives. "L'Obs" vous propose de redĂ©couvrir une sĂ©lection des Ɠuvres de ce mouvement artistique devenues de vĂ©ritables icĂŽnes. De vĂ©nĂ©rables quinquagĂ©naires qui paraissent toujours aussi vigoureuses et avant-gardistes lorsqu’on les retrouve, collĂ©es avec des messages mis au goĂ»t du jour sur les murs des villes, dĂ©gageant le parfum d’un moment qui a fait exploser la couleur dans une France en noir et blanc.
Lacontestation de Mai 68 en images. Mai 68, c'Ă©tait au siĂšcle dernier. À l'Ă©poque la France avait un trĂšs grand prĂ©sident de la RĂ©publique, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, qui, du haut de ses 1m 93, ne voyait pas bien ce qui se passait en bas ! Bien qu'il pensa et dĂ©clara que "Les Français Ă©taient des veaux", ceux-ci (les Français, pas les veaux), s'Ă©chappĂšrent de leurs enclos et se
Cet article date de plus de quatre ans. La maison Artcurial Ă  Paris propose une vente inĂ©dite qui retrace l’histoire en images de Mai 68. Une collection exceptionnelle constituĂ©e de 500 affiches, dont certaines inĂ©dites, rĂ©unies par le collectionneur Laurent Storch. Article rĂ©digĂ© par France TĂ©lĂ©visions RĂ©daction Culture PubliĂ© le 13/03/2018 1158 Temps de lecture 2 min. Quand Mai 68 fait le bonheur des collectionneurs, la maison Artcurial met en vente aujourd'hui 14h30 un lot de 500 affiches qui racontent le soulĂšvement de la jeunesse de l'Ă©poque. Ce fonds exceptionnel est l'Ɠuvre du collectionneur privĂ©, Laurent Storch qui a chinĂ© et achetĂ© certaines affiches uniques. Reportage F. Hovasse / P. Quiers / L. Kulimoetoke "Sois jeune et tais toi", "Il est interdit d'interdire", "CRS SS", "Sous les pavĂ©s la plage", "La police vous parle tous les soirs Ă  20h", tous ces slogans sont dĂ©soramais inscrits dans la mĂ©moire collective. En dĂ©couvrant cette exposition, le visiteur est immersion totale dans le mouvement populaire qui a dĂ©finitivement changĂ© la sociĂ©tĂ© française. Ces affiches sont d’authentiques tĂ©moignages, historiques sociaux et artistiques, de Mai 68. Un demi-siĂšcle plus tard, les dessins de Mai 68 ont la cĂŽte. La plupart de ces affiches sont anonymes, mais certaines sont signĂ©es par des artistes sensibles au mouvement. Calder, Rancillac, Rougemont ou encore Alechinsky ont d'ailleurs reconnu aprĂšs coup leurs Ɠuvres. Certaines peuvent valoir plusieurs milliers d'Euros. Militants, rĂ©volutionnaires, artistiques, de nouveaux slogans et dessins de propagande fleurissaient chaque jour sur les murs et rendaient. "Les thĂšmes Ă©taient choisis le matin, Ă  midi on choisissait les affiches les plus intĂ©ressantes et Ă  18h, le comitĂ© rĂ©volutionnaire rassemblĂ© en AG votait pour l'affiche retenue par rapport Ă  la thĂ©matique Ă©voquĂ©e", prĂ©cise Laurent Storch. Sa collection provient de marchands et de particuliers qui les ont conservĂ©es, y compris du cĂŽtĂ© des CRS. Certaines sont assez courantes, mais il y en a une cinquantaine qu’on ne trouvera plus. Conçues collectivement par des artistes et des "idĂ©ologues", les affiches de sĂ©rigraphie au pochoir Ă©taient diffusĂ©es sitĂŽt qu'imprimĂ©es. Elles marquaient le pouls d'un mouvement qui aura durĂ© un mois, entre le dĂ©but mai et le dĂ©but juin. La fronde s'Ă©tend Ă  d'autres sujets de prĂ©occupation de la sociĂ©tĂ© française de l'Ă©poque. Si les revendications de la jeunesse sont en premiĂšre ligne, la politique, le chĂŽmage, l'environnement et le travail sont rĂ©guliĂšrement Ă  l'affiche. La jeunesse se mĂ©fie des hommes politiques et du mĂ©dia d'Etat, la rue prend le pouvoir et des imprimeries clandestines s'organisent. L'atelier des Beaux-Arts est le principal fournisseur de cette iconographie. Dix affiches sont produites et imprimĂ©es chaque jour en plusieurs couleurs Ă  500 exemplaires. DĂšs mai 1968, des amateurs rĂ©cupĂ©raient les affiches directement auprĂšs des colleurs, de façon Ă  les garder en bon Ă©tat. ul9EOA.
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